Marie Typhoïde
George A. SoperEn 1906, une épidémie de fièvre typhoïde se déclare dans une famille de l’État de New York. Chargé d’en découvrir la source, George A. Soper enquête. En examinant les antécédents de Mary Mallon, la nouvelle cuisinière, il découvre que sept des huit familles pour lesquelles elle a travaillé ont été frappées par la maladie.
La voici désormais identifiée comme la première porteuse saine de la fièvre typhoïde. Elle se voit confinée pour trois années sur l’île North Brother. Finalement, en 1910, Mary Mallon est libre à condition de changer de métier. Elle reprend néanmoins du service sous divers pseudonymes. Démasquée, la voici de nouveau en quarantaine à compter de 1915, où elle restera confinée jusqu’à la fin de ses jours, en 1938.
Dans cet article de 1939 paru dans le “Bulletin of the New York Academy of Medicine”, George A. Soper dévoile sa méthode : l’analyse détaillée de l’ensemble des cofacteurs afin de mieux appréhender les causes de la maladie et l’éradiquer. Son enquête, aussi incroyable que véridique, est digne des meilleurs reportages et met à jour les questions brûlantes soulevées par la gestion des épidémies : propagation, confinement et privation de liberté...